La Symphonie a une histoire: elle commence en décembre 2020 en Bourgogne, au Château de Monthelon. On y organise une fête autour de la musique - les amis invités sont presque toustes musicien•nes et nous transformons 48h de fête en un festival intime imaginé sur le moment.
En l’espace de quelques heures, le château se mue en aire de jeu musicale riche en surprises - ici un concert dans le pigeonnier, là une soirée dansante dans la chapelle…
Le nom de Symphonie est resté, le concept d’une création commune improvisée aussi, mais le lieu et les moyens ont changé. Depuis 2021, c’est au monastère de Segries que se déroule cette esprit symphonique, conçu comme une aire de jeu pour musicien•nes amis. C’est la rencontre avec la famille Bhandari - Ilikaa, Noé, et leurs parents Annemarie et Dhruv - qui a agit comme une baguette magique. On nous a ouvert les portes du monastère en grand, nous laissant libres d’imaginer un format hybride, un endroit un peu à côté de la cavalcade du monde.
Un espace de recherche, d’erreurs et de conquêtes, un lieu pour se ressourcer à l’origine même du “jeu” - pour réaffirmer haut et fort nos désirs poétiques et collectifs, pour apprendre les uns des autres. Sans aucune visée financière, juste pour le plaisir de semer des graines.
Conçue au départ avec Priscilla Telmon, puis rejoints par Julien Colardelle et ensuite par Julie Henoch, cette Symphonie s’est toujours remplie d’âmes amies - principalement des personnes déjà filmées lors de divers voyages sonores, et composée telle une soupe musicale aux ingrédients bien divers. Une exploration de certains « folklores imaginaires ».
En quelques jours, les rencontres se font, les cœurs s’ouvrent, les corps entrent en danse, et le tout culmine lors d’une dernière journée inventée ensemble - la Symphonie à proprement parler, l’ouverture au public lors d’une après-midi et d’une soirée où sont données en récital les créations communes de la semaine.
Ce n’est probablement pas une résidence comme vous avez pu en connaître - c’est une zone de jeu autant qu’un espace de recherche improvisé, un lieu de rencontres avec d’autres faiseurs et passeurs, musicaux principalement (une vingtaine) mais touchant aussi parfois à d’autres langages artistiques - la danse, la photo, l’écriture…
Ces espaces de créations, en dehors des impératifs de la tournée ou de l’enregistrement d’album, redonnent un sens joyeux à nos vies artistiques. Bienvenu•e•s, donc, à nos émerveillements à venir, à ces saisissements que l’on saura faire advenir. Et aux prochaines aventures, à inventer ensemble.